Carnet de Bord


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Mercredi 22 Août 2001

La ballade des gens heureux

  Les drogués de la rando profitent d'une belle journée pour faire une dernière promenade. Sans sac, sans argent, sans rien. Elle sera l'occasion d'une belle rencontre.

 

Départ pour Tash Bulak

  En plus d'être un véritable souk (au sens propre), Osh Bazar est aussi la gare de bus de Bichkek. C'est là qu'on prend le train de banlieue quoi ! Sauf qu'ici, ce sont des bus qui démontrent si besoin est qu'un véhicule n'est jamais qu'un ensemble de pièces de métal soudées les unes aux autres.

  Nous n'avons aucune difficulté à trouver notre véhicule : un minibus que nous remplissons à moitié. Au moment du départ, quelques Kirghizes nous accompagnent, dont un homme passablement émeché. En arrivant sur place, il trouvera le moyen de s'empoigner avec le chauffeur avant de nous pomper l'air pendant de longues minutes pour nous inviter chez lui.

 

La balade

  Finalement nous arrivons à nous décrocher de ce « boulet » pour partir nous promener. L'absence de sacs et le bobo d'Antoine font de cette dernière sortie une véritable promenade. Pas de stress, c'est le moins que l'on puisse dire. En cherchant un endroit pour faire une sieste - quand même faut bien se reposer - nous tombons sur quelques plantes qui ressemblent à de la marijuana. Mais ça ne sent pas des masses.

 

 

  Une fois l'endroit trouvé, c'est carrément la sieste collective, à l'exception de Rémi, qui prend la photo. Etienne fera aussi quelques croquis.

 

Le chanteur

  En fin d'après-midi, nous décidons de rentrer. Notre alcoolyte de l'aller a décidé de nous accompagner aussi pour le retour ! Du coup, on hésite à prendre un taxi, qui ne s'avère pas tellement plus cher. Finalement, ce dernier ne se décidant pas, nous optons pour le bus. Bien nous en a pris ! Quelques centaines de mètres plus loin, dans le « centre-ville » de Tash Bulak, une bande de jeunes Kirghizes (et Kirghizees !) montent avec nous. A partir de ce moment, le voyage devient véritablement inoubliable.

  Oublié le rougeot bagarreur, les feux de la rampe sont occupés par un jeune homme (le chanteur) qui, muni de sa guitare, nous a vraiment enchantés. De la ballade kirghize aux chansons d'Eric Clapton, en passant par des improvisations imbibées de vodka, il a tout fait. Rémi l'a accompagné, bien sûr, trop content qu'il était de trouver une guitare. Le dialogue s'installe vite entre nous : ils vont faire la fête à Bichkek.

  Bien sûr le voyage passe beaucoup trop vite, et en les quittant nous nous jurons de ne jamais éviter le bus quand c'est possible. Même si notre voyage est sur sa fin.


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