Carnet de Bord


25/07
26
27
28
29
30
31
1/08
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25

Mercredi 8 Août 2001

A la recherche du lac Issy-Kul

  Ce fut une journée difficile. Pas mal de trajet en bus, toujours fatiguant, de longues heures de marche par un temps vraiment dégeulasse, et avec des maux de ventre importants pour Antoine. Et puis la récompense tant attendue, à savoir notre lac chéri, n'est pas venue…

 

Kotch Kor - Ken-Suu

  Nous prenons le bus à 9h20 sur la place du village de Kotch Kor. Une fois encore Rémi doit négocier les prix pour ne pas se faire avoir. Etienne a acheté 2L de khumis « pour la route ». Nous arrivons à Balikchy, notre première étape, à 11h, après un trajet qui nous rappelle qu'un bus n'est finalement qu'un ensemble de pièces métalliques assemblées les unes aux autres. Nous nous posons dans un petit restaurant de la gare routière pour réfléchir autour d'une bière (coca pour Antoine) à la suite de notre trajet. Nous décidons de nous arrêter à Ken-Suu, un petit village de la côte sud du lac Issy-Kul. De là, nous ferons quelques jours de balade avant de rejoindre Karakol. Nous montons dans le bus à 12h30, et partons à 13h45.

  Entre temps, le bus s'est considérablement rempli, et il nous faut négocier avec le chauffeur pour ne pas avoir à changer de place : celles-ci sont numérotées, alors qu'il
nous semblait que tout le monde s'installait n'importe où, vu le nombre de
personnes présentes (environ 50 pour 25 places assises officielles).

L'orage

  Le voyage s'est à peu près bien passé, sauf peut-être pour Chris qui a bien cru devoir arrêter le bus en route à cause de ses intestins : « J'aurais pas tenu un quart-d'heure de plus. » Et nous voilà partis pour une randonnée, très plate cette fois. Il s'agit de rejoindre le lac. Mais le ciel a une fois encore décidé de nous jouer un vilain tour. De gros nuages noirs montent et un magnifique orage éclate alors que nous longeons une route. Enfin, disons qu'il aurait pu être magnifique si nous avions pu l'observer au chaud, un thé à la main, sous une jolie veranda. Mais nous n'avons rien pour nous abriter : pas un troquet, pas un arbre. Rien. Un bosquet de fortune permet de cacher un peu nos affaires emmitouflées dans des sacs poubelle, mais il faut bien l'avouer, on en prend « plein la gueule ». Pour ne rien arranger, Antoine souffre de maux de ventre qui le font se plier en deux toutes les 20 mn. Heureusement, entre deux crises, tout va bien (même s'il est hors de question pour lui de toucher aux 4 kg de succulents abricots achetés 7 soms par Etienne et Rémi sur le bord de la route) et nous pouvons avancer. Nous suivons la vallée d'une rivière qui doit nous mener directement de la route au lac.

  Le paysage est très changeant : hautes herbes, buissons, prairies, galets... Au moment du coucher du soleil nous voici rendus dans un endroit humide donc peu acceuillant. Il s'agit pourtant de trouver un endroit où planter les tentes, ce qui n'est pas chose facile dans cette zone plutôt marécageuse. Finalement nous trouvons un site plat, herbeux et pas trop exposé à une éventuelle crue de la rivière avoisinante. La pluie se calme et nous en profitons pour monter les tentes. Alors qu'Antoine se précipite en position horizontale, les autres préparent le feu, font à manger (du riz) avant d'aller goûter un repos bien mérité.


2
3
4
5
6
7
8
9