Carnet de Bord


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Jeudi 9 Août 2001

Le lac Issyk Koul

  L’arrivée au lac, enfin. C’est une belle journée de repos, de frisbee, de lecture et… de baignade ! Pour couronner le tout, un beau coucher de soleil.

 

Marche vers le lac

  Aujourd’hui, c’est sûr, on l’atteindra, ce lac. Le soleil semble s’être laissé apprivoisé pour la journée, Antoine va bien mieux, prêt comme nous à traverser la rivière, après avoir chaussé ses sandales. Ca passe facile, bien plus facilement que l’énorme flaque de boue suivante !

  Jérémie en repeindra ses chaussures. Notre chemin retrouvé, on arpente, longtemps, très longtemps, un chemin sinueux : on était bien plus loin du lac qu’on ne le croyait. Sur les bords de la piste sont éparpillées quelques roulottes avec ou sans leur yourte et/ou leur voiture rongée par les années (Chris est ravi de voir toutes ces voitures qui n’ont pas atteint la France), car les champs en bord de rivière sont cultivés. Enfin, on débouche sur un petit village et derrière se trouve le lac : sa taille prodigieuse, le rendant semblable à une mer, son bleu pur magnifié par ce beau temps sont une belle récompense. La rivière que nous avions franchie est désormais bien large et il faudra donc longer son estuaire pour atteindre le lac. Mais il faut avant tout trouver de l’eau. Rémi s’y colle, demande une source à une habitante. Un peu étonnée, elle nous indique du doigt la rivière. On hésite aussi à faire le plein de cigarettes car une petite cabane vend tout un tas de trucs dans ce village isolé de la route principale. Mais point d’autre marque que les cigarettes au paquet bleu version kirghize de nos gitanes maïs, des papirossi.

 Les petits baigneurs

  Une heure de marche plus loin, nous décidons de rejoindre le lac que nous longions d’assez loin. A droite du chemin, des petites collines peu élevées, ravinées par la pluie et au fond, des montagnes aux sommets enneigées que nous regardons avec envie. A gauche, le lac et au-delà on perçoit difficilement une chaîne de montagne. La plage est parfaite : du sable, assez de place pour poser nos tentes à quelques centimètres de l’eau et aucun voisin à perte de vue sauf deux vaches, paisiblement allongées, qui ignorent superbement notre arrivée, sans doute trop occupées à jouir de la beauté sereine du site.

  On en rêvait tous depuis longtemps, de cette journée de repos au bord du grand lac, dont, d’après le guide, la température de l’eau incite à la baignade. En deux coups de cuillère à pot, nous voilà tous en maillot et à la flotte. Enfin, presque tous, car un certain Etienne résiste encore et toujours à l’envahisseur maillot. Le fond du lac est relativement plat, et il faut aller loin pour perdre pied. Idéal pour tester le frisbee dans l’eau. Seul un petit vent frais persistant écourte notre baignade. Tant pis, on continuera sur la plage.

Quel beau coucher de soleil !

  C’est donc une journée de farniente qui s’offre à nous : au menu, frisbee, lecture au soleil ou à l’abri dans la tente ouverte sur le lac (Rémi et Chris aiment le soleil, mais leur peau plutôt modérément), et aussi consultation de la carte pour connaître l’itinéraire du lendemain. Apparemment, le programme s’annonce chargé : une bonne vingtaine de bornes qu’il faudra accomplir suffisamment vite pour pouvoir prendre le bus pour Karakol à 16h. Mais nous sommes confiants alors qu’un détail fondamental nous a échappé !

  Après avoir bouffé (on ne peut pas utiliser mangé quand même) notre plat habituel, nous regardons le soleil se coucher, phénomène dont on ne se lasse jamais et encore moins dans ce petit coin de paradis. Allez, ouste, au lit.


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