Carnet de Bord


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Lundi 6 Août 2001

Redescente

  Après notre première nuit sous la yourte, et un bon petit déjeuner, nous profitons une dernière fois du lac avant de redescendre en plusieurs étapes à 2000 m pour profiter un peu du soleil et se poser 24h.

 

Petit déjeuner magique

  Au lever, il fait froid. Les nuages sont accrochés à la montagne et il crachine un peu. Nous sommes invités dans la yourte principale pour y prendre notre petit déjeuner. Au menu l'éternel thé, des crêpes - faites maison, bien sûr - accompagnées de beurre local, et luxe suprême pour un endroit si reculé, du sucre et de la confiture de framboise !

  Le froid, l'altitude nous avaient creusés, et nous nous sommes donc rués sur cette nourriture par ailleurs excellente. Etienne a été le plus impressionnant de tous.

Comptes

  Nous décidons de ne pas trop traîner à redescendre à cause du ciel. Il nous faut payer avant de repartir. Une large discussion s'instaure alors (merci Rémi !) pour éviter de se faire complètement avoir. Nos hôtes ont l'habitude de recevoir des touristes fortunés (qui viennent à cheval) et veulent nous faire payer plein pot. Mais nous mettons un point d'honneur à leur faire respecter leurs engagements de la veille. Pour la première fois depuis le début du voyage, nous sommes navrés par une approche vraiment trop commerciale de notre accueil. Bien sûr nous ne nous sommes pas ruinés, loin de là, mais pour le principe il est triste de voir la fameuse hospitalité kirghize pervertie par l'appât du gain.

Descente

  Nous entamons la marche du retour sous un soleil peu confiant. Après quelques minutes Etienne, Chris et Rémi décident de remonter sur un autre sommet pour avoir une vue d'ensemble de ce si joli lac et enfin atteindre la barrière des 4000 mètres. Mais l'orage est arrivé d'un seul coup, et pendant que nos trois lascars se dépêchent de redescendre, Jérémie et Antoine s'abritent avec les cinq sacs sous un gros rocher et patientent.


  Une fois le groupe reconstitué, l'objectif est de retrouver l'endroit où nous avions bivouaqué 48h auparavant. Peu avant d'y arriver, nous acceptons un thé dans une yourte située sur la route, celle des parents d'Islan. L'occasion pour nous de laisser une belle photo prise au polaroïd à cette famille si accueillante.

  Puis nous repartons, et cette fois c'est la grêle qui nous tombe dessus 20 minutes avant d'arriver à destination. Dans ces cas-là, une seule solution : chanter le plus fort possible pour couvrir le bruit de la grêle et oublier ce si petit souci…

Retour au camp

  Enfin nous arrivons, et le soleil revient. Il semble même décidé à ne pas nous abandonner trop vite. Nous décidons de dormir là, et de ne rien faire de spécial demain. Une bonne pause, en pleine montagne. La suite est déjà bien rôdée : montage des tentes, installation des sacs, allumage du feu, provision de bois pour la soirée, puis le repas, le thé à la lumière du feu et de la lune. Le bonheur…


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