Carnet de Bord


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Mercredi 1er Août 2001

Préparatifs à la Kirghize

  Dernière journée à Bichkek avant le départ pour le coeur du pays. On finalise les préparatifs : argent, achats de nourriture, du réchaud (pas simple à trouver et à faire fonctionner) et des cartes.

Lever 10h

  Mal au crâne pour certains : beaucoup de bière et peu de sommeil, voilà une formule qui fonctionne à tous les coups. Nous avons rendez-vous à la Maison du voyageur avec Natacha. Là-bas, on met le nez dans les cartes détaillées des différentes régions du pays, le moyen pour nous de décider lesquelles nous seront utiles, afin de les acheter ensuite.


  On va changer de l'argent. Attention : les vieux dollars ne sont pas acceptés, ou alors à un prix très bas. A la sortie du bureau de change, on se dirige vers le Tsum, espèce de Nouvelles Galeries locales, pour y chercher un réchaud. Etienne se fait piéger dans un bazar souterrain (installé dans les tunnels permettant de traverser les avenues). Les arnaqueurs le déplument de 600 soms (15 euros) à leur faux jeu : il faut deviner sous quel gobelet se cache le dé. On vous fait croire que c'est facile, et une fois que vous sortez un billet, même si vous n'avez pas l'intention de le jouer, il se retrouve sur la table, et vous perdez. Imparable, ce n'est même pas la peine d'essayer. Colère de certains qui ne comprennent pas comment on peut être aussi distrait alors qu'on sort juste d'un bureau de change avec des billets plein les poches. Et surtout, vous verrez la même chose à Paris. Etienne, lui, s'estime déjà assez emmerdé. Il n'a pas besoin qu'on lui rappelle qu'il vient de commettre une bourde. Ce sont les aléas de la vie en groupe.

A la recherche d'un introuvable réchaud

  Le grand magasin ne vend pas de réchaud. On se retrouve pour déjeuner avec Natacha à midi. On se sépare ensuite pour régler les différentes questions laissées en suspend.
Jay et Rémi suivent la seule piste qui soient à leur disposition pour trouver ce fameux réchaud : une usine qui en fabriquerait dans le sud de la ville, « au bout de cette avenue-là », je crois, indique Natacha, peu sûre d'elle. Ils savent que l'objet recherché s'appelle un Chmiel (« Mouche »).

  C'est maigre. La quête dure finalement tout l'après-midi. Les deux touristes se renseignent auprès des gens croisés. Au moins une dizaine de fois. Certains finissent pas savoir. Il s'agit d'une fabrique du nom de Dastan, que Jay et Rémi finissent par trouver au bout d'un boulevard interminable, traversant les faubourgs de Bichkek, des quartiers plutôt tranquilles, du moins en apparence. Ils y verront même une reproduction miniature de la Tour Eiffel (2 à 3 m de haut), trôner sur un piédestal à un carrefour. L'immeuble de Dastan n'est ni plus ni moins remarquable qu'un autre.

  L'usine vend sa propre production sur place, dans un simple local aménagé. Il est 16h55. Le magasin est fermé. Catastrophe. Sur la porte, on y lit : 17h, pour la fermeture. Au même moment, une femme sort d'une porte voisine. C'est la vendeuse, que les deux jeunes alpaguent aidés de dames qui les ont guidés sur la fin de leur recherche. L'accent français de Rémi doit être très séduisant : elle accepte de rouvrir la pièce. Elle ne se fait pas prier pour fournir mille explications de fonctionnement de la bête (la mouche), mais pour notre russophone, elle aurait aussi bien pu être aphone : il ne capte presque rien. Toutefois, c'est joyeux que les deux compères regagnent le centre ville en minibus, pour un prix très abordable (5 soms le trajet). Il s'agit en fait de véhicules particuliers, dont les propriétaires paient le droit d'exploitation (comme les taxis). Cela reste un transport en commun effectuant un trajet défini.

Le réchaud à essence : un fonctionnement acrobatique

  Ils repassent voir Natacha pour se faire expliquer le fonctionnement du réchaud, en français. Il fonctionne à l'essence (benzine). L'allumage est chaud (au propre comme au figuré) : la probabilité de se faire griller les sourcils est grande. Une immense flamme jaune s'élève au dessus du réchaud. La première fois, ça surprend, mais c'est normal. Mieux vaut être prévenu. Il faut couper l'arrivée du carburant, attendre que la flamme s'éteigne, pour ensuite rallumer le brûleur qui, suffisamment chauffé, offrira une petite flamme bleue rassurante. Alors seulement, on peut poser sa gamelle.

  Pendant cet après-midi, les autres ont acheté des cartes détaillées au 1:200 000 à l'agence cartographique kirghize. Ils ont entrepris une grande lessive au savon de Marseille dans la chambre d'hôtel. J. et R. débarquent vers 18h30 en pleine séance d'essorage sur la terrasse. Etienne et Chris sortent faire des courses (Vite, avant la nuit !)

  Le soir, Rémi reste à l'hôtel, les autres vont boire des bières avec Natacha et d'autres Français rencontrés à l'hôtel.


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