Carnet de Bord


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Lundi 13 Août 2001

Un blessé

  Véritable départ de la randonnée. Il faut trouver la bonne rivière à traverser et à remonter puis à retraverser. Mais Antoine se blesse. Que va-t-on faire ?

Début de la randonnée de 6 jours

  Ah ! Toujours aussi dur de se lever à 5 h. Mais il fait beau et une grande marche nous attend. Alors, on s’active pour démonter les tentes, boucler les sacs. Chris, Rémi et Etienne démontrent à Antoine et Jérémie qu’ils savent être les plus rapides quand ils veulent ! Hardi, petit, on décolle à 6h30 dans la bonne fraîcheur matinale ! On prendra le p’tit déj en route après avoir franchi un bon nombre de ponts (on n’a pas réussi à être sûrs de leur nombre, malgré tous ces gens doués en maths) enjambant une tumultueuse rivière. Rivière qu’il nous faudra quitter pour passer le premier col ! Mais où ? Et avec l’absence totale d’indication, il fut assez dur de se mettre d’accord sur le bon chemin !

  Heureusement, une rencontre avec deux randonneurs russes chevronnés, munis d’une carte énorme (format A0 ?) de toute la région du Tien Shan, simplifiée à l’extrême (seules les lignes de crêtes et donc les passages des cols apparaissent) va nous sauver : à moitié en anglais, à moitié en russe, ils nous ont remis sur la bonne route. Ca y est, on le tient notre chemin. Après une halte, on bifurque à gauche, on longe un affluent assez impétueux, laissant sur notre droite quelques vaches et une belle yourte. Ca monte bien dans une zone encaissée assez sympathique. Puis, la gorge s’ouvre et nous avons une superbe vue sur ce qui nous reste à parcourir. A droite et à gauche, de hautes montagnes, en face, la rivière serpente dans une vallée puis grimpe une des montagnes jusqu’à un glacier. Plus d’arbres mais toujours des vaches (on est à peu près à 2800 m).

 

 

 La blessure d'Antoine…

  La carte le dit, il nous faut traverser un pont. Mais où ? On erre, on patauge dans l’herbe très humide, longeant notre rivière devenue ruisseau néanmoins virulent. Puis, elle est divisée en deux par un gros rocher. Elle semble enjambable.

  Alors Antoine se lance. Mais lesté par son sac de 18 kg, il s’écrase lourdement sur le rocher. Son genou touche puis file dans l’eau mais il traverse. Une grimace : l’eau était glacée ! Une seconde grimace : le rocher lui a fait payé son audace par une belle entaille de 7 cm de long, 5 mm de profondeur. Branle-bas de combat, trousse à pharmacie dehors. On installe également les tentes, car les nuages ont fait la montée légèrement après nous, et on prépare la tambouille pour notre blessé. Etienne sort alors le grand jeu, le soignant méticuleusement et efficacement.

La séparation

  On s’installe dans la plus grande tente et on se rend vite à l’évidence : la rando est terminée pour Antoine. Il faut montrer sa blessure à un médecin et seul l’hôpital canadien de Bichkek, situé à un jour de marche et une journée de bus, semble adapté ! Reste à savoir comment s’organiser : arrêter cette rando prometteuse ou se séparer ? Jérémie, en bon compère, se dévoue alors : il accompagnera Antoine à Bichkek et Rémi, Etienne et Chris finiront la rando et rejoindront les deux autres dès le 20. Demain, Etienne et Rémi aideront Antoine à redescendre à l’arrêt du bus menant à Karakol et Chris attendra dans la tente, avec Dostoïevski et la pluie. La journée se finit, avec un peu de tristesse, car franchement, on avait rêvé mieux !


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