Carnet de Bord


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Samedi 11 Août 2001

Les plaisirs de l’administration kirghize

  Tous à la recherche d’un permis militaire. Visite des immeubles administratifs, aussi grands que vides. Quête qui se termine par un nouveau programme de rando. Soirée au bar West.

 

Un petit déj' de luxe

  Aujourd’hui, il s’agit de décider du lieu de départ de la prochaine rando et de sa durée (de trois à six jours). En cette radieuse journée, Chris et Etienne sont les premiers levés. Il est si tôt que tous les bars sont fermés.

  Quand Jérémie et Antoine se lèvent, ils retrouvent ces deux messieurs en train de savourer un petit déj’, certes copieux, mais ô combien cher pour la moyenne des petits déj’ partagés jusqu’à maintenant (autour de 1 à 1,2 € le petit déj’ pour 5) Là, c’est 2 € chacun. C’est une telle arnaque qu’il est incroyable qu’un Etienne, oubliant ses grands principes défendus plus d’une fois, y soit tombé jusqu’au cou. Tout ça se conclut par quelques vannes et une photo pour immortaliser le tout. L’ami Etienne, peu féru du camping à la sauce yourte, en casse le miroir de la salle douche, certes mal accroché. Et notre héros se voit alors expulsé ou contraint de payer 10 $. Chris et Etienne déménagent donc pour l’hôtel voisin.

 Ah, l'administration kirghize…

  Toutefois, un premier itinéraire se dessine avec de nombreux cols (dont un à 4001 m) et la possibilité de voir un sommet à 5700 m (le pic Nansen) et un gigantesque glacier (le glacier Inylchek). Mais voilà, il faut louer une jeep (cher car 80 $ la journée + le chauffeur mais faisable) et surtout obtenir un obligatoire permis militaire. Sans compter qu’on est déjà le 11 et qu’il aurait été préférable d’être là le 1er : en effet, le climat au début du mois d’août est plus ensoleillé.

 

  Commence toutefois la quête du permis, plus dure qu’une quête Graal. Etienne, Rémi et Chris visitent des immeubles administratifs impressionnants par leur taille, leur délabrement et surtout leur manque de repères. D’innombrables portes avec parfois une indication (tiens, ça semble être un procureur de la justice), des étages totalement vides. Impossible de mettre la main sur l’office du tourisme, malgré certains efforts de quelques employés. Bref, à midi, ils retrouvent les autres bredouilles et la mauvaise nouvelle tombe. Renseignés par le chef du camp, guide un peu escroc, Antoine et Jérémie leur apprennent qu’il faut 10 jours pour obtenir ce permis militaire. Bref, adieu pic Nansen et glacier Inylchek.

Un nouvel itinéraire

  Le Lonely Planet et nos précédentes rencontres vont nous venir en aide et nous trouvons un nouveau parcours. Des Français rencontrés à Karakol nous avaient indiqué qu’il y avait une belle balade à faire autour de Djéti Oghouz. De plus, Natacha (voir les gens) nous avait conseillé une balade entre deux vallées qui passaient près d’un lac à 3500 m. Bref, armés de nos cartes de rando achetées à Bichkek, nous traçons un nouvel itinéraire, au départ de Djéti Oghouz et qui consiste à relier plusieurs vallées parallèles, où s’écoulent des rivières alimentant le lac Issyk Koul. Reste à connaître la durée, car il faut là aussi un permis, certes moins difficile à obtenir, mais dont le prix dépend de la durée. Toutefois, après de longues discussions, nous décidons de partir pour 6 jours de rando et de payer chacun nos 25 $ de permis de randonnée. Or, nous le saurons plus tard mais ces permis ne nous serviront à rien et il faudra repayer un droit d’entrée dans le parc national kirghize à la fin de la randonnée ! !

Une soirée au bar

  Le soir, il faut le savoir : les restos sont fermés ! Nous recherchons alors un bar sympathique pour boire et manger, et si possible en plein air, car la température est plutôt douce. Et ici, comme d’ailleurs à Bichkek, les bars ont un petit goût occidental : en effet, au-dessus de chaque table, un parasol coloré aux couleurs des géants du tabac (où on voit que West est plus implanté que Marlboro). On retrouve même la pub où Schumacher au volant de sa Formule 1 vante les bienfaits de West. Nous retrouvons également la pop russe, que nous commençons à apprécier, sirotons quelques bières et avalons quelques plats insuffisants en quantité à notre goût. Mais voilà, demain, une belle rando nous attend, il fait beau et nous sommes en Kirghizie : le bonheur, non ?


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