Carnet de Bord


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Dimance 5 Août 2001

Premier lac

  Nous accédons à notre premier lac de haute-montagne (4000 m). Malgré l'attrape-touriste qui nous attendait là-haut, nous gardons un souvenir ému de l'arrivée sur le lac. Cela rappelle les enfants qui jouent à voir la mer en prem's après de longues heures de voiture en plein soleil.

 

Fin d'ascension

  Nous nous levons à 5h30 pour randonner. Le temps est au beau fixe. Nous marchons avec un bon rythme, profitant de la fraîcheur du matin, qui se transforme vite en soleil de plomb dès 8h30. A l'approche du lac, chacun d'entre nous peut sentir que la respiration à 4000 m n'est pas aussi facile qu'à Paris. Quoique, la pollution… Nous arrivons plus tôt que prévu au lac, en début d'après-midi. Le soleil est au rendez-vous et donne à l'eau une couleur vert-émeraude splendide. Il faut le dire, à cet instant nous rions de bonheur tant le spectacle est beau.

  Autre plaisir minuscule, nous rencontrons Sabina, une jolie suissesse à cheval qui rentre à Bichkek puis à Genève. Elle doit préparer sa rentrée d'institutrice. Tiens donc…

Accueil enthousiaste

  Au bord du lac sont regroupées quelques yourtes : des bergers qui vivent tout l'été à 4000 m d'altitude. Ils nous accueillent à cheval et nous proposent les uns après les autres de venir dormir chez eux. Nous choisissons finalement la yourte recommandée par Sheperd's Life. De toute façon, les prix sont tous les mêmes. Nous sommes fatigués, mais assez excités à l'idée de passer notre première nuit sous la yourte, à 4000 m. La fin d'après-midi est vraiment agréable. Le soleil parfois voilé nous fait don de sa présence, et nous en profitons pour faire une partie de frisbee avec notre famille d'accueil, occasion pour Jérémie de montrer sa dextérité. Chris, lui, prend des photos.

 

 

  Une fois rentrés dans notre yourte, nous avons droit à notre première dégustation de khumis, la boisson locale : du simple lait de jument fermenté. C'est assez faible en alcool (5° environ), ce qui en fait une boisson assez largement consommée (même par les enfants). Le Lonely Planet prétend qu'une personne sur deux est malade après l'initiation au khumis. Heureusement, nous n'avons eu cette information qu'après l'avoir goûté. De toute façon, ça ne se refuse pas… Etienne semble particulièrement apprécier. Il en a même repris dans une autre yourte qu'il est allé visiter avec Rémi et Jérémie. Chris, Antoine et Rémi trouvent ça correct, mais pas de quoi se relever la nuit. En revanche, qui va se relever cette nuit ? Jérémie !

Nuit plus ou moins difficile

  La yourte est vraiment un lieu confortable.

  Nous n'avons pas eu froid, et avons plutôt bien dormi. L'exception est bien sûr Jay qui a dû ressortir de la yourte plusieurs fois pour cause de mauvaise digestion de khumis. Après avoir demandé deux ou trois Smecta à Antoine, il finit, après plusieurs tentatives, par réussir à nous poser un beau « Raoûl » devant la yourte, sous les yeux amusés d'un de nos hôtes. Satisfait, l'intestin frêle nous rejoint sous la yourte et nous annonce que « ça va beaucoup mieux ». Il est alors temps de dormir. Mais un animal qui passait par là avait décidé de nous amuser encore un peu et on l'entendit lécher bruyament la boisson rendue par notre ami Jérémie.


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