La Kirghizie - Economie



L'économie Kirghize

Le jardin kirghize

  Tout d’abord, la Kirghizie est un pays en voie de ire développement. L’agriculture (élevage et culture) joue un rôle important car elle représente un tiers de l’activité du pays mais emploie également un tiers de la main d’œuvre. Pour mémoire, il y a trois fois plus d’animaux que de Kirghizes. Pourtant, seul 7% du territoire est cultivable et la plupart des sols nécessitent l’irrigation. Les cultures principales sont les céréales, les légumes, les fruits, le coton, le tabac (et quelques 600000 hectares de noyers !).
Le gouvernement tente de privatiser tout cela mais a vu simultanément une baisse de productivité. Le projet est de casser les anciennes collectivités afin de faire naître un sens de la propriété, qui serait ainsi supposé donner un coup de fouet à l’agriculture.

Les mines kirghizes

  L’industrie (essentiellement des mines, des centrales hydroélectriques, la construction de machines agricoles, le secteur alimentaire, l’électronique et le textile) compte pour _ de la production et emploie 27% de la population.
  Les ressources minières sont importantes : charbon, or, uranium, or et d’autres métaux stratégiques. La compagnie minière Kirghizo-canadienne Kumtor produit à elle seule 18 % du PIB avec de l’or ! Il faut noter également une chute dramatique de la production de charbon, entraînant une récessin dans les deux villes minières de Tashkömür et Mayluu-Suu.
  La Kirghizie a peu doe gaz ou de pétrole et dépend donc de l’importation. Elle a ainsisouffert de l’effondrement de l’empire soviétique. Toutefois, ses rivières de montagne lui offrent un vaste potentiel hydroélectrique, mais ne subviennent qu’à 25 % des besoins.

  L’environnement sera donc au cœur de l’expansion du pays… L’extraction d’uranium durant l’ère soviétique a entraîné la pollution de ses eaux, problème qui vient juste d’être compris. Toutefois, les réserves en eau minérale contenue dans les glaciers sont sa plus grande richesse naturelle.

En bref

  Malgré un programme de privatisations rapides, la Kirghizie a l’économie la plus instable du coin. Entre 1994 et 1996, la production industrielle a chuté de 64 %, ramenant le niveau de l’économie aux années 70, alors qu’elle était une des plus faibles de l’URSS ! Actuellement, la Kirghizie doit la bagatelle de 150 millions d’euros à Moscou. C’est seulement à partir de 1996 que l’économie a stoppé sa récession.
  Le chômage est élevé (estimé à 20 % en 1998) et le salaire moyen mensuel est de 65 euros (c’est pauvre, on vous dit), et seulement la moitié dans les campagnes. A titre indicatif, un pain coûte environ 15 centimes d’euro. Le système bancaire est primitif, avec seulement des prêts à court terme.
  Trop lié au rouble russe, l’économie kirghize a donc été entraînée par la chute de l’économie de son ancien colonisateur. Les récentes crises asiatiques et russes ont fini d’achever la croissance économique. La soudaine introduction du som kirghize en mai 1993 a ouvert un conflit avec l’Ouzbékistan et le Kazakhstan, alors encore dans la zone rouble. Cependant, en juillet 1994, tous trois ont signé un accord économique et en 1996, la Kirghizie a rejoint le Kazakhstan, la Biélorussie et la Russie dans une union économique, premier pas vers une sorte de marché commun de l’Asie centrale.