La Kirghizie - Arts



Arts

  Au cours de notre voyage, nous ne nous sommes pas réellement intéressés à l’Art kirghize, mais il existe bel et bien. Nous avons toutefois lu La pluie blanche et Djamila, écrits par Chinghiz Aïtmatov, deux romans que nous vous conseillons car nous y retrouvons la générosité de ce peuple. Egalement à voir, le film de Aktan Abdykalykov, seul réalisateur kirghize (au moment de l’écriture de ce dossier, nous espérons…), sorti dans les salles au début 2001. Nous avons également ramené quelques superbes tapis kirghizes en feutre. Toutefois, voici quelques mots tirés du Lonely Planet sur la culture kirghize.

Manas

  La littérature de l’Asie Centrale s’est popularisée sous forme de poèmes, de chansons et d’histoires, colportés par des ménestrels, appelés akyn en kirghize.
Mais les Kirghizes sont également associés avec quelque chose de beaucoup plus complexe – un cycle de légendes orales, 20 fois plus longues que l’Odyssée à propos d’un héros des héros, appelé Manas. Les akyns capables de réciter ces légendes se nomment eux-mêmes des Manaschi.
  Manas symbolise la Kirghizie de la même façon que Achille ou Agamemnon la Grèce. Les histoires font partie de la plus vaste et vieille tradition mais se sont retrouvées associées au peuple et à la culture kirghize en partie à cause de la scolarité soviétique afin de créer différentes cultures au sein des nombreux peuples de l’Asie Centrale.

La Littérature moderne

  La Kirghizie compte deux auteurs contemporains célèbres : Chinghiz Aïtmatov (né en 1928) et Kazat Akmatov (né en 1942).
  Aïtmatov est le plus célèbre pour avoir été publié en Russe et en Kirghize mais également traduit en Anglais, en Allemand et en Français. Parmi ces romans qui reflètent la vie et la culture kirghize, on appréciera Djamila (1967), traduit par Louis Aragon…

  Parmi les travaux d’Akmatov, on trouve une pièce, La Nuit du Divorce, à propos d’un parti officiel corrompu, et un roman Le Temps, sur la répression morale de l’ère stalinienne. Tous deux ont été immédiatement interdits. Paradoxalement, il était le chef de l’idéologie de la Kirghizie Soviétique. Il fut l’instrument de la création du Mouvement pour la Démocratie en 1989.

Chyrdaks

  Les Kirghizes sont spécialisés dans les tapis en feutre très coloré (chyrdak) ou en laine pressée (ala-kiyiz). Les Chyrdaks sont assemblés durant l’été après que la laine de mouton ait été lavée, séchée et teinte durant des semaines. Certains sont moins colorés et parfois en poil de chameau (en tout cas, c’est ce qu’on nous a dit). Bref, on vous conseille de garder un peu d’argent pour pouvoir en ramener (30 euros pour un tapis de 50 cm sur 1,20 m jusqu’à 90 euros pour des tapis qui rempliront votre salon, tous achetables à Osh Bazar à Bichkek, voir journal…). Il faut savoir que beaucoup de choses se négocient. Les prix varieront donc selon vos talents commerciaux…

Chyrlaks

  Cette fois, on parle de chapeau en feutre. De forme pyramidale, toujours en noir et en blanc et avec des motifs simples (voir photos des kirghizes), nous n’en avons pas acheté mais ils se trouvent facilement.

Souvenirs

  On peut facilement avoir droit à sa photo devant un décor des plus kitchs (dans les bazars, ou les parcs). Par contre, c’est la croix et la bannière pour trouver une malheureuse carte postale. Dans notre quête, nous avons seulement déniché un magasin pour touristes à Bichkek. Les cartes valaient près d’un euro pièce ! Prévoyez donc des pellicules.