La Kirghizie - Population



La population

Quelques chiffres…

  On compte pas moins de 80 ethnies différentes en Kirghizie, auxquelles s’ajoutent plus de 16 000 réfugiés tadjiks. Depuis 1989, plus de 200 000 Russes et 75 % des Allemands alors présents ont fui ce pays à l’économie moribonde. Le pic est atteint en 1993 avec le départ de 130 000 personnes dont 90 000 Russes.
  Les plus grandes villes sont bien sûr la capitale Bichkek avec 800 000 habitants, Osh (300 000), célèbre pour son grand bazar, Jalal-Abad (74 000), Tokmak (71 000), Toktogul et son réservoir (70 000) et enfin Karakol, au bord du superbe et géant lac Issyk Koul (64 000). Environ 2/3 des habitants vivent toutefois dans des zones rurales.

Où la géographie prend son importance

  Isolées géographiquement par des hautes montagnes, les provinces du Sud de Osh et Jalal-Abad ont plus en commun avec la conservatrice et islamisée Vallée de Fergana qu’avec le Nord industriel et russifié. Plus de 55% des Kirghizes vivent dans ces deux Provinces, 15% de ces provinciaux sont des ruraux. Beaucoup se sentent sous-représentés par le gouvernement de Bichkek.

  De vieilles habitudes claniques renforcent un peu plus ces différences régionales. Dans un récent sondage, 63,5% des Kirghizes estimaient que les clivages Nord-Sud sont la cause principale de l’instabilité interne au pays.

Des kirghizes modérés

  La Kirghizie, pourtant un des pays les plus russifiés, n’a pas eu de mal à se défaire de l’ère soviétique. Par cela, on entend surtout que, contrairement à l’Ouzbékistan, la Kirghizie n’a pas cherché à se débarrasser systématiquement de toute terminologie russe. Pour exemples, cette langue reste très pratiquée, les rues n’ont pas été re-nommées.
  Enfin, on trouve un Islam modéré en Kirghizie et les femmes sont bien mieux considérées qu’on ne pourrait éventuellement le croire. A Bichkek, les mœurs sont plutôt libérées, et dans le reste de notre voyage (au nord), les signes apparents de l’Islam se comptaient sur les doigts.