On est qui ?

Antoine

Chris

Etienne

Jérémie

Rémi

Etienne


  Avec Etien, il faut toujours aller au-delà des apparences. Voyez plutôt (avec vos lunettes anti-apparences) : il a passé 4 ans cloîtré dans une chambre de 2,17 m sur 3,74 m, dans une obscure cité universitaire de la banlieue parisienne à étudier... les mathématiques ! Beuuaahh, vous imaginez le tableau ?

  Et pourtant, derrière cette ancienne taupe se cache un redoutable aventureux : il a sillonné toutes les Pyrénées chaque été pendant 10 ans, en alternance avec le GR 20 en Corse.

A 23 ans, il partait un mois pour le Viet-Nam ; l’année suivante, il se tapait l’Anapurna (le tour seulement, mais quand même). Bref, on peut dire que la Kirghizie faisait, pour lui, partie de la routine. « Chérie, je vais sortir le chien... J’vais m’balader du côté de Bichkek. A tout’. »

  Bon, ses compagnons de voyage ont fini par constater que l’expérience non négligeable de globe-trotter pouvait se réveler aussi, une apparence. On s’en rend compte au détour d’un escalier, quand Etien réussit à perdre 100 F dans un attrape-touristes gros comme le pif, dans un bazar souterrain de la capitale ou quand l’estomac crie famine pendant 8 h de bus, tout l’argent disponible ayant été dépensé la veille en boîte par notre homme et son accolyte C.

  Mais ces quelques détails mettent en valeur l’une de ces qualités premières : Etien est un curieux.

  Il veut voir comment vivent les gens là-bas, comment c’est une discothèque, là-bas, comment on fabrique le pain, là-bas, comment c’est de l’autre côté de cette colline-là, à 3 km... Ce qui rend le voyage tout de suite plus riche. Un inconvénient : ni le russe, ni le kirghize ne figurent à son répertoire. Qu’importe, les grimaces et les gestes font très bien l’affaire. Le gars est un maître dans l’art de faire rire (volontairement, s’entend) en essayant de communiquer.

  Au titre de ses compétences, on signalera qu’il joue un peu de guitare et de violon (sans être virtuose, il ne fait pas couiner les cordes, ce qui est déjà énorme), que s’il voulait, il cartonnerait en clarinette (qu’il a étudiée de nombreuses années dans sa jeunesse), qu’il a découvert la 2e voix à la tierce, et qu’il adore ça, que, au passage, quand il a une chanson dans la tête, son entourage la subit toute la journée, parce qu’il l’a aussi dans la bouche. Ah, oui, monsieur est un grand sportif. Et même s’il avait mal au genou pendant le trip, il est presque ceinture marron de karaté. D’ailleurs, le soir avant de dormir, il aime bien faire des pompes... (et pourtant il n’a pas voulu faire son service militaire auquel il a échappé).

  Aujourd’hui, Etien est en thèse à Troyes.