La rumeur des
steppes
Aral,
Asie centrale, Russie
René Cagnat
Petite Bibliothèque Payot, 2000
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René Cagnat, ancien diplomate,
vit aujourd'hui dans cette zone de fracture qu'est l'Asie centrale et
enseigne à l'université de Bichkek, en Kirghizie.
profondément attaché à cette région du
monde, il raconte ici les grands bouleversements du passé, les
figures de Gengis Khan et Tamerlan, le clivage entre nomades et
sédentaires, le désastre écologique de la mer
d'Aral, la dégradation des conditions de vie après les
espoirs des indépendances, la montée de l'islamisme dans
des pays où le développement majeur est aujourd'hui celui
de la drogue et de l'instabilité, avec pour source
l'Afghanistan. Son témoignage, sensible aux paysages et aux
hommes, donne à voir aussi des réalités sociales
et écologiques dont les conséquences sont loin
d'être épuisées.
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La Rumeur des Steppes s'ouvre sur le
désastre écologique de la mer d'Aral qui porte la marque
des fléaux qui ont ravagé l'Asie Centrale au cours de
l'histoire. Les invasions de Genghis Khan, puis celles de Tamerlan
et l'occupation soviétique du siècle dernier se sont
toutes soldées par la destruction de l'écosystème
de la région de la mer d'Aral, dont l'effet le plus manisfeste
est le recul des eaux sur plusieurs dizaines de kilomètres lors
des 50 dernières années. L'Asie Centrale dans son
ensemble (population, villes, infrastructures, culture...) a
été constamment dévastée au fil de ces
grandes invasions.
René Cagnat retrace le passé
tourmenté de cette région qui se termine avec la fin de
la domination soviétique au début des années 1990.
Celle-ci a durablement bouleversé les conditions de vie,
l'économie et l'écologie. Aujourd'hui, il semble que l'on
puisse fonder peu d'espoir sur les hommes politiques et la
communauté internationale pour faire progresser
l'économie et la démocratie des pays d'Asie Centrale. Le
romantisme des livres de Kessel voudrait que l'Asie Centrale soit la
terre de contes fabuleux, aujourd'hui celle-ci se raconte plutôt
comme une tragédie. Le livre de René Cagnat se termine
par un cri d'alarme et un appel à toutes les bonnes
volontés, à tous les amoureux de l'Asie Centrale pour
aider cette région à se tirer d'affaire.
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